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LES TRIBUS INDIENNES DU CANADA

 

LES PREMIÈRES NATIONS DU CANADA

Les Autochtones sont les premiers habitants du Canada. Leurs croyances spirituelles et leurs traditions culturelles variées se sont transmises de génération en génération. Aujourd'hui, ils vivent dans toutes les régions du pays.

Les Autochtones ont établi une relation unique avec la nature, puisqu'ils dépendaient d'elle pour survivre. Ceux qui habitaient les régions côtières vivaient de la pêche et de la chasse, tandis que ceux qui occupaient les régions centrales et l'est du pays vivaient de la chasse et des cultures maraîchères.

Depuis les années 1970, on utilise le terme 
(Premières nations) plutôt qu'(Indien). Les
(Premières nations) englobent tous les Autochtones du Canada qui ne sont ni Inuits ni Métis.

La Loi constitutionnelle de 1982 reconnaît l'existence de trois principaux groupes d'Autochtones au Canada : les Premières nations, les Inuits et les Métis. Aujourd'hui, les Autochtones au Canada parlent plus de 50 langues différentes. La plupart de ces langues ne s'entendent nulle part ailleurs.

Autochtones : Personnes qui descendent des premiers habitants de l'Amérique du Nord. La Constitution canadienne reconnaît trois groupes d'Autochtones : les Indiens, les Métis et les Inuits. Il s'agit de trois peuples, chacun se distinguant des autres par ses patrimoines particuliers, ses langues, ses habitudes culturelles et ses croyances spirituelles.Première nation :

Terme entré dans l'usage au cours des années 1970 pour remplacer le mot « Indien », que de nombreuses personnes jugeaient offensant. Même si le terme « Première nation » est largement répandu, il n'en existe aucune définition légale. Entre autres choses, les « membres des Premières nations » désignent les Indiens du Canada, tant inscrits que non inscrits. De nombreux Indiens ont aussi adopté le terme « Première nation » pour remplacer le mot (bande), qui désigne leur collectivité.

Le terme Algonquien est utilisé pour désigner un ensemble de nations amérindiennes apparentées par la langue. À l'arrivée des Européens, les nations appartenant à cette famille linguistique occupaient un immense territoire, qui allait de l'île de Terre-Neuve jusqu'aux Rocheuses.

À l'époque de la Nouvelle-France, les Français vont surtout établir des contacts soutenus avec les Algonquiens du nord-est de l'Amérique : Micmacs, Innus (Montagnais), Algonquins, Attikameks, Népissingues, Abénaquis, Outaouais et Ojibwés.

Au sud des Grands Lacs, les Français entrèrent en contact avec des nations de la famille algonquienne, dont le mode de vie différait toutefois de celui des Algonquiens du Nord. Les Algonquiens du Sud regroupaient les Illinois, les Chaouanons, les Miamis, les Potéouatamis, les Folles Avoines, les Sakis, les Renards et les Kicapous. Ces nations étaient réparties sur un vaste territoire, situé au sud des lacs Huron, Michigan et Érié.

Hurons : Les Hurons pratiquaient l'agriculture et menaient donc une vie moins nomade que les tribus dont l'alimentation reposait sur la chasse. Ils cultivaient le maïs, les haricots, les courges et les citrouilles. Une tribu voisine, les Petuns, cultivaient aussi le tabac qu'ils utilisaient comme moyen d'échange. Le maïs était séché et réduit en poudre; on en faisait parfois une soupe appelée sagamite. Les femmes s'occupaient généralement de l'agriculture et de la cueillette de fruits sauvages alors que les hommes chassaient et pêchaient. Ils érigeaient de petits barrages sur les rivières afin de capturer le poisson plus aisément. Dans la Baie Georgienne, on avait recours a des filets. La chasse était plus difficile. Il y avait peu de gibier près des villages car les territoires hurons avaient une densité élevée de population. Les hommes devaient donc organiser des expéditions pour chasser le chevreuil qu'ils se partageaient ensuite. La chair servait de nourriture mais ce sont les peaux servant a la fabrication de vêtements qui étaient le plus appréciés.

Le terme Iroquoien désigne un ensemble de nations amérindiennes unies par l'origine commune de leurs langues. Les Hurons-Wendat et les Iroquois sont les deux nations les plus connues de cette famille, qui en comptait toutefois plusieurs autres à l'arrivée des Européens. Au début du XVIIe siècle, les nations iroquoiennes étaient concentrées dans la région des Grands Lacs, à proximité des lacs Huron, Ontario et Érié. Auparavant, des populations iroquoiennes vivaient aussi dans la vallée du Saint-Laurent. Rencontrées par Cartier en 1535-1536, elles disparurent toutefois mystérieusement dans la seconde moitié du XVIe siècle.

Iroquois : Les Iroquoiens habitaient originalement la région des Grands Lacs, les Hurons et les Pétuns (ou Tobaccos) au nord de ceux-ci et les Iroquois au sud. Les villages étaient généralement fortifiés et très grands. Ils habitaient des «maisons longues» très distinctives qui pouvaient atteindre jusqu'à 200 pieds de long. Ces structures étaient construites de bois et recouvertes d'écorce d'orme.

 

Les ancêtres des Inuits, que les archéologues désignent sous le nom de Thuléens, arrivent dans l'Arctique canadien vers l'an mille. En provenance de l'Alaska, ils se répandent progressivement vers l'est, remplaçant les premiers habitants de l'Arctique, les Paléo-Esquimaux, arrivés dans cette région il y a environ 4 000 ans.

 

Les communautés du Nunavut

Le Nunavut est parsemé de 28 communautés souvent installées sur les lieux qui ont servi de rendez-vous aux nomades pendant des milliers d’années. Certaines furent établies durant l’ère des postes de traite vers 1920-1930, et d’autres, lorsque le gouvernement du Canada intensifia son implication dans les années 1950-1960.

 

Le Nunavut est parsemé de 28 communautés souvent installées sur les lieux qui ont servi de rendez-vous aux nomades pendant des milliers d’années. Certaines furent établies durant l’ère des postes de traite vers 1920-1930, et d’autres, lorsque le gouvernement du Canada intensifia son implication dans les années 1950-1960.

 

Les habitants de l’Arctique ont développé leur ingéniosité et utilisé pierres, ossements, défenses et bois d’animaux, ainsi que peau, cuir et fourrure pour confectionner outils de chasse, vaisselle, lampes à l’huile, vêtements, traîneaux et kayaks. Il y a environ un demi-siècle, les artistes de Cape Dorset commencèrent à produire des imprimés qui furent très vite convoités. D’un peu partout à travers l’Arctique, des maîtres sculpteurs talentueux émergèrent, étonnant le monde entier.

 

L'époque de la colonisation française, les Amérindiens des Plaines occupait toute la partie médiane de l'Amérique du Nord. Du nord au sud, ce territoire s'étirait de la rivière Saskatchewan du Nord, au Canada, jusqu'au Texas ; d'est en ouest, il allait des vallées du Mississippi et du Missouri jusqu'au pied des Rocheuses. Les Plaines du Nord étaient habitées par plusieurs nations de langue algonquienne et athapascane : les Pieds-Noirs, les Cris des Plaines, les Sauteux des Plaines, les Assiniboines et les Sarsis.

À l'époque de la Nouvelle-France, les Amérindiens du Sud-Est formaient un ensemble de nations appartenant à plusieurs familles linguistiques : les Calusas, les Séminoles, les Timucuas, les Creeks, les Choctaws, les Alabamas et les Chickasaws parlaient des langues muskogiennes ; les Biloxis et les Catawbas, une langue siouenne ; les Cherokees, une langue iroquoienne ; les Caddos, une langue caddoenne ; enfin, les Natchez, une langue qui ne présentait de parenté avec aucune autre.

 

Famille algonkine

Groupe du Nord-Ouest

Pied-noir: plaines de l’Ouest canadien cri (cree): Baie-James atikamek: bassin de la rivière Saint-Maurice naskapi: sud de la baie d’Ungava montagnais (innu): rive nord du Saint-Laurent ojibwa: autour des Grands Lacs patawatomi: ouest du lac Huron

 

Groupe de l’Est

Micmac: baie des Chaleurs, Maritimes malécite: vallée du fleuve Saint-Jean abénaki: sud du Saint-Laurent, Maine, Vermont

La famille algonkine (ou algonkienne) compte près d'une vingtaine de langues (130 000 locuteurs), dont environ la moitié de celles-ci sont parlée par les Amérindiensdu QUÉBEC (Canada). À ce sujet, on trouvera un tableau des 11 nations autochtones (peuples, nombre, langues, territoire, etc.) du Québec.

 

 

Les Hurons

Les Hurons constituaient une nation indienne tres developpée avec a sa tête un système gouvernemental bien défini. La Nation Huron était divisée en tribus ou clans. Leur histoire est faite de guerres menant parfois à des pertes de territoire obligeant certains de leurs clans à déménager. Les Hurons n’étaient pas des nomades; ils avaient plusieurs grands villages, chacun avec sa propre représentation gouvernementale.
Les Hurons vivaient dans des maisons communes consistant en de grandes huttes de bois. Ces habitations mesuraient entre 45 et 55 mètres de long. Les murs étaient fait d’écorces posées sur une charpente de troncs d’arbres. La plus longue de ces habitations mesurait 125 mètres de long et fut découverte dans l'Etat de New-York. Pendant les périodes de paix, les Hurons chassaient et pêchaient, ils se servaient d’arcs, de flèches et de lances.

Les tribus de la nation huronne avaient chacune leur propre héritage culturel. Elles étaient divisées en clans. Les plus importantes sont les Arendahronons, les Attigneenongnahacs, les Attignawantanset les Tahontaenrats.

 

Les Hurons étaient considérés comme une force guerrière puissante, ils disposaient d’un territoire étendu au Canada et aux Etat-Unis. Il allait du fleuve Niagara à l’Est au fleuve Sainte Claire à l’ouest jusqu’au lac Erié au sud. En 1535, la population comptait entre 30,000 et 45,000 individus. Après les guerres de 1640 et les épidémies qui s'en suivirent, la nation Huron ne comptait moins de 10,000 personnes.

Les principaux ennemis des Hurons étaient les Iroquois. Leurs guerres firent beaucoup de morts, ils y perdirent aussi une partie de leur grand territoire. Les nations plus petites durent elles-aussi entrer en guerre lorsque la tribu des Rohronans fut attaquée. En 1625, ces petites tribus jusque les neutres durent choisir leur camp, soit s'allier avec les Hurons, soit avec les Iroquois. Les Hurons ne purent jamais reprendre leur vaste territoire d’antan. Les attaques des autres tribus les entrainèrent dans des années de guerre et de privations. Les Hurons durent quitter leur terre natale et se disperser. Les derniers membres de la tribu du maïs se joignirent aux tribus Hurons qui s’installèrent au Québec, alors que les membres de la tribu du rocher se joignirent aux Onodagas, les membres de la tribu de l’ours quant à eux partirent avec les Mohawks. La puissante nation Huron fut ensuite obligée de rejoindre des réserves. Ils durent aussi vivre avec leurs ennemis les Iroquois.

 

Iroquoiennes

Les tribus iroquoiennes

Avant l'arrivée des Européens, il existait en Amérique du Nord au moins 10 tribus iroquoiennes: les Ériés, les Petuns, les Neutres, les Wenros, les Hurons-Wendat, les Mohawks, les Senecas, les Cayugas, les Onondagas et les Oneidas. Les cinq dernières ont formé au cours du XVe siècle la confédération iroquoise, à laquelle se sont ajoutés les Tuscaroras 200 ans plus tard. Quant aux quatre premières ainsi que la plupart des Hurons-Wendat, ils ont disparu ou se sont joints à d'autres communautés. Ces 10 tribus occupaient le sud de l'Ontario, le nord de la Nouvelle-Angleterre et la vallée du Saint-Laurent jusqu'au Québec. Lorsque Jacques cartier a parcouru le fleuve en 1535, seuls les mohawks vivaient sur le territoire actuel du Québec, pour des raisons inconnue, lorsque Champlain a sillonné la région en 1608, les villages mohawks avaient disparu.

 

L'Amérique rencontre l'Europe

Au XVIe siècle, les membres de la confédération iroquoise s'allient aux Hollandais qui font le commerce des fourrures dans le nord des États-Unis. Ensemble, ils tentent de s'emparer des territoires de chasse situés au nord du lac Huron, lesquels sont exploités par les Hurons-Wendat. Ces derniers s'associent alors à Champlain; ils fournissent des fourrures aux Français qui, en retour, les aident à se battre contre la confédération. Les Hurons-Wendat sont anéantis en 1649; les survivants s'établissent dans la région de Québec. La supériorité militaire de la confédération vient surtout de ceque le clergé français refuse de fournir des armes aux tribus alliées, alors que les Hollandais, puis les Anglais, en procurent à la confédération. Ce n'est que lorsque les Français décident d'envoyer un régiment complet attaquer les Iroquoiens, à la fin du XVIIe siècle, que les villages des tribus de la confédération sont à leur tour détruits. La paix relative qui s'ensuit permet aux Jésuites de convertir quelques familles mohawks, qui fondent les villages de Kahnawakee et d'Akwesasne; d'autres se joignent aux Algonquins de Kanesatake (Oka).  

 

 

Les Iroquoiens étaient des agriculteurs qui ne pêchaient et ne chassaient que pour compléter leur alimentation. Les femmes cultivaient le maïs, la courge et la fève, pendant que les hommes s'occupaient du commerce, de la chasse et de la guerre. Les villages iroquoiens étaient fortifiés, car les récoltes entreposées suscitaient l'envie d'autres tribus. Tous les 10 ou 15 ans, une fois les ressources locales épuisées, on déménageait le village. Une agglomération iroquoienne typique comptait jusqu'à 3 500 personnes, réparties dans des 'maison-longues' abritant une dizaine de familles. Deux de ces habitations étaient plus grandes que les autres; elles mesuraient environ 10m (33pi) sur 100m (330pi). Dans l'une, on se réunissait pour discuter affaires du village, et dans l'autre, pour préparer les expéditions guerrières. Tous les hommes de plus de 30 ans participaient à ces réunions.

 

La tradition iroquoienne

Quand on déménageait le village, on célébrait la fête des Morts; les corps des défunts étaient alors exhumés. On les enterrait ensuite définitivement dans une fosse commune tapissée de peaux de castor. Ce rituel était censé libérer l'âme des défunts, qui pouvaient alors rejoindre le monde des esprits. Chez les Hurons-Wendat, les mythes traditionnels sont toujours transmis aux jeunes, de plus, on a récemment recommencé à enseigner la langue huronne à ces derniers. Les traditions sont également bien vivantes chez les Mohawks; nombre d'entre eux pratiquent la religion de la hutte, une adaptation des principes traditionnels à partir des enseignements du prophète Handsome Lake.

 

Mohawks

Avant le XVIe siècle, les membres de la Confédération iroquoise des Cinq Nations (Haudenosaunee), communément appelés les Iroquois, vivaient principalement d'une économie de subsistance basée sur l'agriculture, l'échange commercial de produits agricoles (farine de maïs et tabac) et artisanaux, ainsi que sur la pratique d'activités traditionnelles de chasse, de pêche et de cueillette.

Au XVIIe siècle, on évalue la superficie du territoire de la Confédération, qui longe le fleuve Saint-Laurent et s'échelonne le long de la rivière Mohawk, à environ 35000km2. Au contact des Européens, au XVIIe siècle, le mode de vie des Mohawks se transforme peu à peu; notamment avec l'usage de plus en plus répandu du métal et des armes à feu.  la mme époque, sous l'influence des missionnaires jésuites, les Mohawks se convertissent au catholicisme.

Habiles dans les arts de la guerre et du commerce, les Mohawks participent aux guerres franco-anglaises qui marquèrent les débuts de la colonisation en Nouvelle-France en s'alliant aux forces britanniques. Ils supplantent progressivement les Hurons dans le monopole du commerce des fourrures et ils livreront à ces derniers une guerre sans merci.

 

Au milieu du XVIe siècle, les Mohawks s'installent graduellement dans des réductions près des villages anglais et après plusieurs déménagements, ils s'installent en 1717 sur le site de Kahnawake. Un groupe de Mohawks de ce village déménage à nouveau en 1721 dans un village algonquin, nommé Kanesatake en 1755. Ë compter du XIXe siècle, les Mohawks travaillent comme pagayeurs dans plusieurs compagnies de transport, étant donné leur aptitude à affronter les rapides et à voguer sur des eaux agitées. Ils s'illustreront à cet effet en 1884, en permettant à une expédition britannique de remonter le Nil jusqu'à Khartoum, au Soudan. Leur aptitude à travailler dans les hauteurs les amèneront à travailler dans d'importants chantiers de construction tant aux États-Unis qu'au Canada, d'o l'adage faisant état du fait que les autochtones n'ont pas le mal du vertige: à Montréal, les Mohawks participent à la construction du pont Victoria en 1860; en 1899. Ils travaillent aussi au montage du pont de Québec (le 29 aoét 1907, le pont s'écroule et fait 96 morts, dont 33 sont de Kahnawake). 
Répartis de chaque côté de la frontière canado-américaine, les Mohawks rejettent les frontières actuelles du Canada et des États-Unis et revendiqueront le droit de libre circulation personnel et des biens du commerce. Quelques manifestations majeures viendront appuyer leurs revendications. Une de ces manifestations, à la suite d'un litige concernant la revendication territoriale du village d'Oka, demeure un épisode tristement célèbre dans les relations entre les Mohawks et les non-autochtones au Québec. Ce conflit, dans lequel l'armée canadienne et la Séreté du Québec sont intervenus à l'été 1990, est l'un des pires de l'histoire moderne des relations entre Québécois et Autochtones.

Aujourd'hui, la nation iroquoise compte plus de 20 000 membres au Québec, en Ontario et dans l'État de New-York. Au Québec, près de 8 400 Mohawks résident à Kahnawake, sur un territoire de 53 km2. Dans cette communauté dynamique, on retrouve quatre écoles, dont deux offrent aux étudiants l'opportunité de poursuivre leurs études secondaires. Il y a également une station radiophonique, un journal (The Eastern Door), un hôpital entièrement géré par la collectivité et une caisse populaire dont l'actif atteint maintenant plus 50 millions de dollars.

Pour sa part, Kanesatake, dont la superficie est d'environ 10 km2, compte quelques 1800 habitants. Ceux-ci se rendent dans les villes environnantes pour étudier ou pour recevoir des soins médicaux. Les Mohawks aspirent à un haut degré d'autonomie dans la gestion des affaires de leur bande. Kahnawake a signé une entente cadre avec le gouvernement fédéral, en décembre 1991, en vue de négocier un régime offrant une plus grande autonomie que celui prévu par la Loi sur les Indiens.  Kanesatake, des négociations se poursuivent toujours en vue du règlement territoriale définitif des griefs de cette collectivité.L'économie actuelle des communautés mohawks est basée principalement sur des entreprises de services publics et privés, leur voisinage des grands centres urbains leur a permis de développer des petites entreprises aujourd'hui très prospères.

 

Abénaquis

Les Abénakis font partie de la famille linguistique algonquienne. Au Québec, ils sont plus de 2 000, dont près de 400 vivent sur réserve. Leur territoire est situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. Il existe deux communautés abénakises au Québec : Odanak et Wôlinak. Autrefois, les Abénakis vivaient de la chasse, de la pêche, de la trappe, de la cueillette de petits fruits et de la culture du maïs, du haricot, de la courge, de la pomme de terre et du tabac.

 

La peau d'orignal.
Plusieurs produits artisanaux sont fabriqués en peau d'orignal. Mocassin, mitaines, vestes, chapeaux et gants. Le tannage d'une peau nécessite environ soixante heures de travail.
Tout d'abord on enlève les poils et l'on gratte bien pour enlever le gras. Cela ce fait à la température proche de zéro.
Ensuite on trempe la peau dans de l'eau pendant plusieurs heures. Elle est étirée, battue, grattée, retrempée, tendue, tamponnée, huilée, séchée, trempée, tordue, martelée, graissée avec de la graisse d'outarde, rebattue etc...
La brute est blanche. Pour obtenir la couleur brune ou dorée il faut la fumée des deux côtés pendant plusieurs heures. Il s'écoule un bon moisentre le premier grattage et le boucanage. Une grande technique !!
Kabassa veut dire esturgeon en abénaki? L'esturgeon est unesorte depoisson qui peut vivre jusqu'à 80 ans. À Ôdanak, les Abénakis ont choisi l'esturgeon pour signer leur nom alors qu'à Wôlinak, c'est le lynx qui sedit pitôlo en abénaki. (Marie-Christine).

 

Algonquiens

Avant l'arrivée des Européens, qui a eu lieu au XVIe siècle, le territoire des Algonquiens s'étendait entre le lac Huron, la baie d'Hudson, la Nouvelle-Angleterre et les terres formant aujourd'hui les provinces atlantiques et le Labrador. Les villages de ces tribus comptaient de 50 à 300 personnes vivant dans de petites maisons coniques en écorce de bouleau, les tipis. Les habitants ne se réunissaient qu'en été car, l'automne venu, ils se séparaient en bandes de 10 à 30 personnes qui partaient établir des camps de chasse dans la forêt. L'été suivant, tous les groupes se rassemblaient pour former un nouveau village. Chaque bande désignait celui qui allait la diriger au cours des expéditions. Il n'y avait pas de véritable de chef de village, car ce qui importait, c'était de prendre rapidement des décisions; on mettait donc l'accent sur l'autonomie des individus.

 

Un culte ancestral

Selon la tradition religieuse des Algonquiens, les êtres et les choses sont habités par des esprits, bons ou mauvais. La plus importante de ces divinités est e Grand Esprit ou Kitch Manitou; il incarne le mystère qui dirige toute vie et tout mouvement de l'univers. Les chamans ont le pouvoir de s'allier aux esprits et de les influencer en dirigeant des cérémonies particulières. Encore aujourd'hui, les mythes algonquiens sont très présents; grâce à eux, les valeurs ancestrales se perpétuent. Chez les Algonquiens, la cérémonie traditionnelle la plus connue est celle de la  'tente tremblante'. À cette occasion, le chaman se construit un abri, puis y entre à la nuit tombante. Les villageois appellent alors les esprits à l'aide de chants et de tambours. Lorsque les divinités arrivent, on entend des cris d'animaux et la tente se met à trembler. Le chaman entre ensuite dans une transe qui l'amène au seuil de la mort, d'où il revient apporté la santé et la prospérité aux habitants du village.

 

Atikamekw

La langue atikamekw fait partie de la famille linguistique algonquienne. L'atikamekw est apparenté au cri, une des rares langues autochtones du Canada, avec l'ojibway et l'inuktitut, dont on estime qu'elles ont de bonnes chances de survie. Les autres sont menacées d'extinction. On estime que cette langue est parlée par presque tous les membres de la nation atikamekw.


Le nom de cette nation signifie «poissons blancs». Ce peuple a également été appelé «Têtes-de-Boule», au cours des dix-huitième et dix-neuvième siècles. Ils ont repris leur nom d'origine vers le milieu des années 1970.

Population globale

On estime qu'il y a au Québec environ 4500 Atikamekw, nation que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. La majorité des Atikamekw résident dans l'une ou l'autre des trois communautés de cette nation.

Les territoires de la nation atikamekw sont situées au carrefour de ceux de trois autres nations: les Algonquins, les Montagnais et les Cris. Les Atikamekw sont parmi les nombreux peuples amérindiens qui ont été décimé par des maladies transmises par les Européens, jusque là inconnues en Amérique et contre lesquels les Amérindiens n'avaient aucune immunité.
Ils ont participé activement au commerce des fourrures et la Compagnie de la Baie d'Hudson a établi des postes de traite dans leurs territoires vers la fin du dix-huitième siècle. Les Atikamekw ont été christianisés vers la même période. Dans les années 1830, ils ont commencé à faire l'expérience du travail salarié avec l'établissement sur leurs territoires d'entreprises d'exploitation forestière. Au vingtième siècle, ils sont touchés par le développement hydroélectrique.

Les Atikamekw sont répartis dans trois communautés: Manawan, Obedjiwan et Weymontachie. Une entente intervenue en 1993 avec le gouvernement du Québec et celui du Canada porte sur la construction et la réfection de routes permettant d'accéder à ces trois communautés.

Chacune des trois communautés atikamekw est administrée par son propre conseil. Elles sont également représentées collectivement par le Conseil de la nation atikamekw, qui porte aussi le nom d'Atikamekw Sipi.

 

Le Micmac

Le Mí'kmaq s'écrit différemment, Micmac, Mikmak, Mikmaq.

L'origine du nom Micmac, ou Mi'kmaq, qui désigne à la fois un peuple et sa langue, demeure incertaine. Des sources historiques font état d'autres noms désignant les Micmacs, tels que Gaspésiens, Souriquois, Acadiens et Tarrantins. Au milieu du XIXe siècle, Silas Rand rapporte que les Micmacs s'attribuent le nom de wejebowkwejik. À l'arrivée des Européens, les peuples de langue micmaque occupent la côte de la Gaspésie et les Maritimes à l'est du bassin du FLEUVE SAINT-JEAN. Ils vivent encore aujourd'hui dans cette région, de même que dans des communautés à Terre-Neuve et en Nouvelle-Angleterre, particulièrement à Boston. Les Micmacs recensés sont au nombre de 19 891 en 1996, en plus de quelque 4 500 personnes non inscrites d'origine micmaque (voir INDIENS). Les évaluations de la population autochtone varient de 3 000 à 35 000, mais on peut raisonnablement croire qu'ils sont environ 20 000.

La langue des Mi'kmaq, Mi'kmawi'simk ou Mikmawisimk, langue algonquine parlée par 8,000 personnes dans les Provinces  maritimes du Canada (en particulier la Nouvelle-Écosse) ainsi que dans quelques communautés des Etats-Unis.

 

Les Malécites - Welustuk - ceux vivant le long de la Grande rivière

Puisque les Malécites sont semi-nomades, leur territoire de chasse, de pêche et d'agriculture (maïs) des Malécites s'étend à l'ensemble de la province actuelle du Nouveau-Brunswick. Plusieurs tribus malécites se sont établies sur les rives de la rivière Saint-Jean. Les Malécites font partie de la Confédération Wabanaki (Penobscots, Passamaquoddy, Abénaquis du Maine, Micmacs) et, pour cette raison, ont été souvent confondus avec les autres membres de leur confédération. En effet, les Français les appelaient Passamaquoddy, se référant à l'endroit où plusieurs Malécites ont vécu, c'est-à-dire la vallée de la baie de Passamaquoddy. Ils ont été aussi surnommés Etchemins. L'orthographe du mot ' Malécite ' varie également entre Malécite et Maliseet (en anglais). La communauté malécite n'a jamais été très peuplée, allant de 1 000 à 2 000 individus.

Les Malécites ont été des grands alliés pour les Français, surtout Pierre Dugua de Mons et Samuel de Champlain qui ont établi la première colonie sur l'île Sainte-Croix. Ils ont échangé des fourrures contre des objets précieux ou de première nécessité. Même lorsque la colonie est déménagée à Port-Royal après le dur hiver de 1604-1605 et la mort de la moitié des habitants, les Français ont continué à commercer avec les Malécites de la région qui ont incroyablement prospéré. Cependant les contacts entretenus avec les Européens ne leur ont pas été très bénéfiques dans certains cas. En effet, comme la plupart des Amérindiens, ils n'étaient pas immunisés contre les maladies européennes et, en 1694, la peste a ravagé la population malécite, emportant 120 Malécites; le reste de la communauté a fui le village de Médotec afin de se protéger du désastre.

Les guerres entre la France et l'Angleterre en territoire nord-américain ont également permis aux Malécites de créer des liens solides avec les Français. Puis, en 1728, les Malécites ont abandonné leurs alliés français en ratifiant le traité de paix conclu à Boston avec les Anglais et en vertu duquel tous les Amérindiens de la Nouvelle-Angleterre et de la Nouvelle-Écosse reconnaissent la souveraineté britannique sur la Nouvelle-Écosse. La communauté malécite a fort mal accepté cette défaite et les tentatives de sédentarisation complète des gouvernements subséquents ont ajouté au ressentiment des Malécites. Les Malécites ont toujours refusé d'adopter le mode de vie des Blancs et de vivre dans des réserves aux dimensions ridicules comparées à leurs territoires de chasse illimités. Aujourd'hui, la nation malécite ne compte plus que 537 membres.

 

Les Inuits

Un autre grand groupe occupe la région au nord de la baie d'Hudson et le Grand Nord du Nouveau-Québec, il s'agit bien sûr des Inuits (mot qui signifie «personnes»). Jadis appelés «Esquimaux» par certaines tribus ainsi que par les Français, le terme fut changé parce que peu flatteur (il signifie «mangeurs de viande crue»). Leurs voisins algonquiens les nommaient 'ayaxkyimewa' (qui parlent la langue d'une terre étrangère», selon l'ethnolinguiste José Mailhot. Les Inuits sont probablement le groupe qui eut le moins de contact avec les Français compte tenu de leur situation géographique.

 

 Pour les Inuits les animaux ont tous une âme et ils doivent être respectés, sinon ils se transforment en monstre sanguinaire.

Les Inuits portent plusieurs couches de vêtements de peau. Le vêtement est en peau de caribou. Le premier se porte poils sur la peau, le second poil vers l'extérieur.

 

Ce sont les femmes qui sont chargées de confectionner les vêtements (réputés comme étant les plus chauds de la planète).Elles utilisent du fil qu'elles fabriquent avec les tendons fibreux des muscles du dos et des jambes du caribou.Elles fabriquent les aiguilles avec du cuivre ou des os d'animaux.Chez les inuits, toute jeune fille doit savoir couper les peaux, les assembler et les coudre pour acquérir son statut de femme.

 

Les Montagnais

Les Montagnais forment la nation autochtone la plus populeuse du Québec. Avant la colonisation, ils occupaient un immense territoire longeant la Côte-Nord et le Saguenay, englobant les terres jusqu'à la hauteur de Schefferville. Selon des témoignages issus de la tradition orale, les Montagnais côtoyaient les Inuit de façon plus ou moins harmonieuse jusqu'à ce que ces derniers se replient au nord, en 1760. Au XVe siècle, les Montagnais ont établi les premiers contacts avec des baleiniers et des morutiers européens venus pêcher sur les côtes et établir des campements temporaires.

Très tôt, ils nouèrent avec les Européens des relations basées sur le commerce des fourrures, ce qui les amenèrent à modifier leur mode de vie traditionnel nomade pour s'adonner quasi exclusivement au piégeage des animaux à fourrure. La tradition orale montagnaise conserve de nombreux détails sur cette période. On raconte par exemple que les Montagnais et les Français avaient conclu une entente permettant à ces derniers d'occuper certaines terres en échange de farine, afin de prémunir les Montagnais contre les famines chroniques. Ainsi, dans les récits, il est souvent question l'époque pré-farine.

À l'époque pré-farine, les Montagnais pratiquent une économie de subsistance tirée des ressources fauniques abondantes. Ils utilisent les peaux et les os pour se confectionner des vêtements et des armes. Ë l'époque pré-farine, ils échangent leurs pelleteries contre du saindoux, du thé, du beurre, de la toile et des armes à feu. Le clergé a tôt fait de s'établir à proximité des postes de traite pour agrandir la famille chrétienne. Dès 1632, les jésuites ouvrent leur première mission chez les Montagnais. Ë la fin du XVIIIe siècle, la Compagnie de la Baie d'Hudson exploite plusieurs postes de traite en territoire montagnais.

Au cours du XIXe siècle, l'exploitation forestière supplante le commerce des fourrures. Cette nouvelle activité, combinée au peuplement de la vallée du Saint-Laurent, dépossède les Montagnais de nombreux territoires de chasse. Ils se replient alors vers le nord de leur territoire mais en vain, car la colonisation les rejoint bientôt jusqu'au lac Saint-Jean.

C'est à cette époque que le gouvernement canadien crée les premiers villages: Mashteuiatsh, Les Escoumins et Betsiamites. Au début du présent siècle, l'exploitation minière et la construction de barrages hydroélectriques transforment davantage ce qu'il reste du territoire traditionnel des Montagnais. Des clubs privés occupent les meilleurs sites de chasse et de pêche sur les rivières à saumons, de sorte que les Montagnais ont difficilement accès aux ressources qui leur assuraient jadis subsistance.

Vers les années 1950, le gouvernement fédéral crée de nouveaux villages: Uashat et Maliotenam, Natashquan, La Romaine, Matimekosh et Mingan. Des Montagnais s'installent aussi à Pakua Shipi, bien que le territoire n'ait pas le statut officiel de réserve indienne. Au cours des dernières décennies, les Montagnais ont récupéré certaines pourvoiries ayant appartenu à de grandes compagnies privées. L'économie des collectivités de Mingan, La Romaine et Natashquan est étroitement liée à la pêche au saumon. Les Montagnais sont conscients du potentiel économique que recèle l'industrie touristique de leur territoire.

Pour en tirer le maximum, les Atikamek et les Montagnais négocient avec les gouvernements fédéral et provincial pour un partage équitable des ressources dont ils avaient jadis la jouissance, et pour un nouveau partage des pouvoirs sur leur territoire ancestral.

 

Les Naskapi

Petite communauté nomade d'environ 1 500 autochtones, les Naskapis vivaient au XVIIe siècle, au sud de la Baie d'Ungava, entre la côte du Labrador et de la Baie d'Hudson. L'agriculture étant impraticable sur ces terres nordiques, les Naskapis tiraient leur subsistance de la chasse au caribou, au phoque et aux oiseaux migrateurs ainsi que de la pêche blanche.

La Nation Naskapi possède une culture et une langue spécifique et distincte des autres nations autochtones et Inuit. Ceux-ci ont pu préserver leur mode de vie traditionnel jusqu'au début du siècle, puisqu'ils n'ont été en contact que de façon occasionnelle avec les Européens, et par la suite avec les Québécois à partir de 1821.

Toutefois, l'ouverture d'un comptoir de fourrures dans la région de Schefferville, à Fort-Nascopie, en 1838, vient bouleverser le mode de vie des Naskapis. L'installation de ce poste de traite à proximité de leur campement les encourage à abandonner leurs pratiques de chasse traditionnelle pour s'adonner au piégeage des animaux à fourrure, qui devient une bonne monnaie d'échange.

 

Les Naskapis deviennent vite dépendants des postes de traite. Cette dépendance entrane une séparation des familles qui fréquentent différents postes de traite. Fautes d'échanges, les chasseurs ne connaissent plus la trajectoire suivie par les hardes de caribous. Privé de cette source d'alimentation, le peuple naskapi fait face à la famine qui menace l'existence de la communauté. Ainsi, en 1949, Fort-Chimo doit recourir à l'aide alimentaire et sanitaire du gouvernement fédéral pour assurer sa survie. En 1956, le gouvernement fédéral décide de déménager la communauté naskapie à Schefferville. Durant vingt-cinq ans, les Naskapis font bon voisinage avec les Montagnais, dans le village de Matimekosh.

La signature de la Convention du Nord-Est québécois, en 1978, marque un nouveau tournant dans la vie de la population naskapie. En compensation de la perte de leurs territoires et droits ancestraux, on leur accorde 9 millions de dollars. Les Naskapis se voient concéder un territoire de 41,1 km2 (terre 1A-N) par le gouvernement fédéral pour leur usage exclusif ainsi qu'un terrain de 284,9 km2 (terre 1B-N). Ils disposent d'un territoire exclusif de chasse et de pêche de 4 144 km2.  L’automne 1984, ils déménagent dans leur nouveau village, Kawawachikamach, à 20 kilomètres au nord de Schefferville. Aujourd'hui, plus de 500 Naskapis y vivent de façon permanente.

Récemment, en collaboration avec les Montagnais, les Naskapis ont obtenu le contrat d'entretien et de maintenance de l'aéroport de Schefferville et projettent maintenant d'acquérir le barrage de la compagnie Iron Ore. L'économie se développe autour de projets dans le secteur touristique: le club de chasse et de pêche Tuktu, une organisation de tourisme nordique, le Naskapi Adventure Club en sont des exemples.

 

Les Cris des Bois

Même s'il y a des évidences qui nous indiquons que les Cris ont habité dans les régions de la tremblaie de l'Ouest depuis un certain temps, les Cris des plaines sont d'origine de l'est et se sont déplacés vers les Plaines par leur rôle dans la Traité des fourrures. Quoique le terme 'cri' est probablement issu d'un nom français d'origine inconnue, 'Kristeneaux', leur propre nom est Nehiyawak ou le 'peuple exact'. Il y a beaucoup de branches de la nation crie à l'étendue du pays et, typiquement, on les divise en Cris des plaines, Cris des bois et Cris de l'orignal.

Les Cris des bois ou les Cris des marécages sont le plus grand groupe amérindien du nord de l'Alberta. Ils sont de souche linguistique algonkienne. Avant le 18e siècle, leur territoire entourait la baie d'Hudson aussi loin vers le nord que Churchill et à l'est de la baie James jusqu'au lac Mistassini. Quoique les limites de leur expansion vers l'Ouest ne soient pas précisément connues, au 18e siècle ils s'aventurent en Saskatchewan et au Manitoba comme entremetteurs, et Traitént avec les tribus de l'Ouest. Après avoir acquis des fusils par la Traité, ils étendent leur territoire et chassent les autres tribus plus loin vers l'ouest et le nord. Un grand groupe de cris s'installent vers le sud des prairies de l'ouest et s'adaptent à un mode de vie des plaines, formant une alliance rapprochée avec la tribu assiniboines (stoney). 

Le matériel de leurs loges variait selon leurs locations. Dans les régions plus au sud, ils habitaient dans des wigwams faits d'écorce de bouleau, et plus au nord, où le bouleau est plus chétif, ils utilisaient des couvertures de branches de sapin et des peaux de cariboo sur des structures coniques. Il y avait une division nette en ce qui concerne le travail pour les hommes et les femmes. Les hommes chassaient, pêchaient, fabriquaient les canots, les traîneaux, les outils de chasse et les armes pour la guerre. Les femmes pratiquaient la cueillette, posaient les collets pour les lièvres et autres petits animaux, tannaient les peaux, coupaient le bois de chauffage, fabriquaient les raquettes, dressaient les tentes, allaient chercher le bois, tissaient les rets, et faisaient les vêtements décorés d'épines de porc-épic ou de perles. Les manteaux et les couvertures étaient fait de peaux de lièvre tissées ou de la douce fourrure du cariboo. Au printemps et à l'automne les Cris chassaient les canards et les oies, et les lagopèdes. Comme beaucoup d'autres tribus qui dépendaient sur les lièvres pour se nourrir et se faire des vêtements, ils subissaient les effets du déclin cyclique des populations de lièvres surtout durant les neuvièmes et dixièmes années du cycle lorsqu'ils disparaissaient presque complètement. L'hiver était un temps particulièrement difficile pour les Cris, comme en était le cas pour tous les groupes des bois, même jusqu'à très récemment. 

 

Les Cris des bois ont été une des premières nations à faire des échanges avec les Traitéurs de fourrure européens, aussi tôt que 1600. Ils se sont associés de très près avec la Traité des fourrures et ont adapté leurs vêtements et bien des aspects de leur mode de vie et de leur culture aux manières des Européens. Considérés comme d'excellents chasseurs et piégeurs, ils approvisionnaient les postes de Traité de viande et de pemmican, et de fourrure, soit directement ou indirectement de la Traité avec d'autres tribus. Les mariages ou les alliances entre les Cris et les Traitéurs de fourrure sont devenus un maillon essentiel dans les négociations de Traité de fourrure. Puisque les familles étaient presque toujours en déplacement, les femmes accouchaient souvent durant le trajet.

Les descendants de cette alliance ont formé la base du peuple d'une nouvelle nation, celle des Métis, ou des half-breeds, qui adoptent soit le mode de vie du peuple de leur mère, soit celui des européens et reçoivent une éducation qui leur permet de devenir des commis et des Traitéurs pour les compagnies du Nord-Ouest ou de la Baie d'Hudson. En 1800, les Cris sont sont bien établis en Alberta, du delta des rivières de l'Athabasca et de la Paix vers le nord, le long de la rivière de la Paix et vers le sud jusqu'à la rivière Saskatchewan.

 

Ottawas

Aussi appelée «nation odawa».Langue Algonquin central. Les Ottawas se gouvernent fort simplement. Ils n'ont pas de chef attitré, mais chaque village a plusieurs chefs civils. Le fils d'un chef renommé succède parfois à son père, mais seulement si les aînés lui donnent leur approbation et si les gens du village veulent bien de lui. N'importe quel homme capable de persuader les gens de suivre ses conseils peut devenir chef.

Activités traditionnelles des Algonquins des Grands lacs. Les Ottawas servaient d'intermédiaires entre l'Est et l'Ouest.
Repoussés par les Iroquois au nord du lac Michigan, ils furent alliés inconditionnels des Français. Après le traité de Paris (1763), leur chef Pontiac refusa l'hégémonie anglaise et poursuivit la lutte.
Les Ottawas firent partie de la fédération des Nations Indiennes Unies de Joseph Brant, hostile à l'expansion américaine. Mais ils cédèrent leurs terres au gouvernement fédéral par des traités successifs (1785, 1789, 1795, 1836).
Il existe une réserve en Oklahoma, et beaucoup d'Ottawas sont établis au Michigan et en Ontario.

 

Saulteaux 

Les Saulteaux se trouvaient à l'origine à l'ouest du Lac Winnipeg qui était sur un des bras du Lac Supérieur au Canada. Ils ont été aussi au Michigan du nord et dans les régions des Grands Lacs. Il y en a encore beaucoup actuellement dans des reserves au Canada

Avant que les Européens ne se soient installés aux Etats-Unis et au Canada, la tribu des Saulteaux parlait la langue Algonquine. Au 21e siècle, la tribu Saulteaux parle surtout l'anglais et le peu qu'ils ont gardés d'algonquin (surtout dans les cérémonies).

Adam Beach

 

 

Anishinabes- Ojibwés     

Anishinabek constitue la nation et regroupe les peuples aussi connus sous les noms Ojibway, Odawa et Pottawatomi. Ensemble, ils forment la Confédération des Trois Feux. Antérieurement, ces tribus se rencontraient régulièrement à des fins politiques, militaires, spirituelles et sociales.

Les Ojibwés, Ojiboués ou Anishinabes sont la plus grande Nation amérindienne en Amérique du Nord, en incluant les Métis. C'est le troisième groupe en importance aux États-Unis, derrière les Cherokees et les Navajos. Leur nombre est réparti de façon sensiblement égale entre les États-Unis et le Canada. De par leur première localisation, à Sault-Sainte-Marie, sur les bords du Lac Supérieur, ils furent d'abord nommé Saulteux (parfois Saulteaux) par les explorateurs français. Aujourd'hui, ce nom désigne les Ojibwés qui se sont par la suite installés dans les Prairies au Canada.

Les Ojibwés, dont beaucoup parlent encore la langue Ojibwé, qui appartient au groupe linguistique algonquien, sont liés aux Outaouais et aux Crees. Principalement composés d'Anishinaabes, ils sont plus de 100 000 à vivre dans une région qui s'étend au nord, du Michigan au Montana. En outre, 76 000 membres répartis en 125 bandes, vivent au Canada, de l'ouest du Québec à l'est de la Colombie-Britannique. Ils sont réputés pour leurs canoës à membrure de bouleau, leurs rouleaux scripturaux d'écorce de bouleau, leur riz sauvage et pour avoir été la seule Nation à avoir vaincu les Sioux.

Selon la tradition, le peuple vient de l'est, progressant le long des Grands Lacs et s'établit près de l'actuel Sault-Sainte-Marie, nommé "le quatrième point d'arrêt", puis près de "Chegoimegon", nommé "le septième point d'arrêt" sur la rive sud du Lac Supérieur, à proxitmité de l'actuelle La Pointe ou Bayfield, Wisconsin. Ils sont mentionnés pour la première fois par les Jésuites en 1640. Se liant d'amitié avec les commerçants français, ils purent se procurer des fusils, mettant fin à leurs conflits héréditaires avec les Sioux et les Mesquakies au sud et à l'ouest, poussant les Sioux à se déplacer vers la région du Haut-Mississippi et les Mesquakies à se retirer du nord du Wisconsin et à créer des alliances avec les Sacs. Jusqu'à la fin de XVIIIe siècle , les Ojibwés régnèrent plus ou moins sans rivaux sur un territoire équivalent à l'actuel Michigan, Wisconsin-Nord et Minnesota. Cette région comprend notamment la plus grand partie de la Rivière-Rouge, les rives nord du Lac Huron et du Lac Supérieur jusqu'aux Turtle Mountains du Dakota du Nord, et qui fut plus tard appelée "les plaines Ojibwés".

Les Ojibwés prirent longtemps part à un alliance avec les Outaouais et les Potawatomi, appelée Conseil des Trois Feux, qui combattit la Confédération Iroquoise et les Sioux. Les Ojibwés s'étendirent vers l'est, prenant possession des terres le long des rives est du Lac Huron et de Georgian Bay. Ils s'allièrent avec les Français pendant la guerre de Sept Ans, et avec les Anglais pendant la Guerre de 1812.

Aux États-Unis, ils n'ont jamais pu être chassés comme le furent nombre d'autres tribus, mais à la suite de nombreux traités, ils furent contraints à rester dans ces territoires, à l'exception de quelques familles installées au Kansas.

Au Canada, suite à la Proclamation Royale de 1763 et à une série de cession par traité ou par achat, la plupart de leurs terres furent cédées à la Couronne.

La plupart des Ojibwés, hormis les bandes des Plaines, vivaient une vie semi-sédentaire, pratiquaient la pêche, la chasse, et cultivaient le maïs, la courge et le riz sauvage (Manoomin). Leur habitat typique était le wigwam, fait d'écorce de bouleau, d'écorce de genévrier et de branches de saule. Ils développèrent une forme d'écriture picturale, utilisée dans des rites animistes et retrouvée sur des rouleaux d'écorce de bouleau.

Le peuple et la culture Ojibwé sont bien vivants aujourd'hui. Durant l'été, des "pow-wows" ont lieux dans diverses réserves des États-Unis et du Canada. Beaucoup pratiquent encore la culture du riz sauvage, la cuillette de baies, la chasse, et la confection du sucre d'érable.

Plusieurs bandes Ojibwés coopèrent aujourd'hui au sein de la Great Lakes Indian Fish & Wildlife Commission qui gère leurs droits de chasse et de pêche. La commission coopère avec les autorités américaines pour maintenir certaines réserves naturelles.

Il n'existe aucun mot pour dire "au revoir" chez les ojibwés. 



25/01/2013
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